Je reviens pour danser est né de l’intention de revenir à un endroit qui est profondément lié à mon parcours pour le réinvestir autrement. Nous sommes en mai 2007 lorsque j’apprends que je suis atteint d’une tumeur carcinoïde typique. Un mois plus tard, je suis opéré des poumons à l’hôpital Sainte-Marguerite à Marseille avant d’être suivit à l’hôpital Louis Pradel de Bron. Revenir pour danser oui, mais avec le concours de 5 personnes issus de la plateforme d’oncologie pluridisciplinaire (POP) de l’hôpital Louis Pradel. Car ce projet repose sur cette idée : l’hôpital peut être investi comme un lieu de création et tout le monde peut se donner le droit d’être un chercheur, un créateur, un artiste. Pour exprimer cette idée, j’ai choisi un titre qui sonne comme un appel au mouvement et à la création, qui évoque quelque chose de jubilatoire... une célébration du vivant.

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A la Genèse de ce projet, nous avons imaginé l’idée de filmer ce retour à l’hôpital pour y danser, une piste qui s’est confirmée au fil de son écriture. Le format de cette oeuvre est un film réalisé en collaboration avec le réalisateur Thibaut Ras dont l’univers et la sensibilité artistique se prêtent particulièrement au projet. Nous avons choisi ce format plutôt qu’une forme plateau pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il permet de montrer l’environnement hospitalier sous un autre angle, avec une dimension esthétique et poétique. Ensuite, le choix du film est lié à mon parcours et à mon attrait pour l’art de filmer de la danse ; ayant déjà collaboré avec des réalisateurs, je souhaite renouveler cette expérience en mettant en lumière le mouvement dansé des amateurs. Interactions avec les participants, moments dansés, focus sur des individualités, tout cela fait partie du film. Le fil conducteur du film a été développé sur la base des premières séances de création. La rencontre humaine et le dialogue ont ainsi une place importante dans le projet. C’est à travers l’identité des participants, les épreuves traversées, dans une coréalisation qui fait part aux gestes, à la parole, à la culture de chacun qu’a été crée ce film.

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                                                                                                                                                            Adel El shafey

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